Le discours de Flaran

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Définir l’art contemporain, ou, plus modestement, tenter d’approcher une définition de la contemporanéité en art apparaît d’autant moins comme une tâche facile qu’elle doit se garder de toute tentation normative.
C’est pourtant à cet exercice que se livre Renaud Camus dans ce petit ouvrage, qui est en fait le texte du discours prononcé à l’abbaye de Flaran, lieu choisi pour accueillir temporairement la collection du château de Plieux.
Pour Renaud Camus, l’art de la seconde moitié du XXème siècle est « le plus profondément tragique de l’histoire de l’humanité », et pas seulement dans les arts plastiques, mais aussi la musique et la littérature.
Reprenant à son compte la question d’Adorno et l’élargissant à toute création artistique, Renaud Camus s’interroge sur la possibilité de faire œuvre quand « tout sens est compromis, toute image est souillée, toute beauté est salie, que tout être a honte de se montrer ».
Le texte du Discours de Flaran est, comme toujours chez l’auteur, un texte brillant et érudit, émaillé de multiples références picturales, littéraires, philosophiques qui, dans chacun de ces domaines, ont essayé de cerner ce que peut être cette Écriture du désastre.
Renaud Camus invite à considérer la collection Plieux, décrite et commentée dans ce discours, comme une tentative de réponse à cette question.

Renaud Camus, Le Discours de Flaran, Paris, P.O.L, 1997

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